J’ai perdu un bout de rêve quelque part sous l’oreiller
Il se dissipe quand je me lève sans lumière sans beauté
Je te chante un bout de monde sur une chaise à tes côtés
Des histoires de terre pas ronde de magiciens de sorciers
J’ai laissé mon âge ma peine tout en bas de l’escalier
Je suspends ces années vaines pour mieux pouvoir te veiller
J’ai gagné un bout de vie, je te laisse l’imaginer
Maintenant tu t’es endormi, c’est pour moi que j’ai chanté
J’ai volé un bout de rêve à un enfant qui passait
Je vois le jour qui s’achève sans lumière sans beauté
J’ai détruit un bout de monde pour mieux pouvoir démontrer
Que les humains sont immondes qu’il n’y a rien à espérer
J’ai lancé ces âges de haine tout en bas de l’escaliera
Et j’accuse ces années vaines, toi tu dors sans te douter
J’ai perdu un bout de vie sur ma chaise à te veiller
Maintenant tu t’es endormi, c’est pour moi que j’ai chanté
William Bouguereau (1825-1905)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire