samedi 19 avril 2008

FORT-DE-FRANCE DANS LA PEINE...


L'émotion était vive, ce jeudi 17 avril 2008, en Martinique et en métropole après l'annonce du décès du poète et homme politique martiniquais Aimé Césaire, qui s'est éteint à l'aube à l'âge de 94 ans. Le chantre de la négritude sera inhumé dimanche à Fort-de-France en présence du président Nicolas Sarkozy.
Dans un communiqué, le préfet de région Ange Mancini a indiqué qu'"il y aura la mise en berne des drapeaux sur l'ensemble des bâtiments de l'Etat en Martinique jusqu'à dimanche soir".
Ancien Maire de Fort-de-France, chantre de la négritude et figure tutélaire de la politique martiniquaise, Aimé Césaire a été député de Martinique pendant près de 50 ans.
Homme politique, écrivain, penseur, Aimé Césaire incarnait surtout à lui seul plus d'un demi-siècle de l'histoire de la Martinique. Cette figure type de l'engagement littéraire aura mis ses lettres au service d'un combat de toute une vie pour l'émancipation des Noirs.
Saluant "la mémoire d'un grand poète qui a acquis sa notoriété par la qualité de son écriture", Nicolas Sarkozy a noté dans un communiqué qu'on "retiendra de lui qu'il est l'initiateur, avec Léopold Senghor, du concept de la Négritude. Ce fut un grand humaniste dans lequel se sont reconnus tous ceux qui ont lutté pour l'émancipation des peuples au XXe siècle".
Le Premier ministre François Fillon a rendu hommage à un "représentant exceptionnel de l'engagement poétique et politique".
Ce proche d'André Breton "ne craignait ni la force des images, ni leurs ruptures. Il laissait naître de sa colère des chants puissants et durs. Il mettait ses mots au service de la lutte pour la dignité humaine, en particulier celle des peuples colonisés et humiliés".

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