Médaille d'or de la censure
Plus que quelques mois avant le coup d’envoi des Jeux olympiques de Pékin. Alors que le pays détient le record du nombre de prisonniers journalistes et que la censure est monnaie courante, la polémique enfle.
Plus que quelques mois avant le coup d’envoi des Jeux olympiques de Pékin. Alors que le pays détient le record du nombre de prisonniers journalistes et que la censure est monnaie courante, la polémique enfle.
Mai 2001, la décision tombe : Pékin accueillera les Jeux olympiques de 2008.
Dans un Etat où la censure sévit, cette décision ne peut être acceptée avec un franc sourire.
Les Jeux de Pékin : dérisoire rêve d’ouverture vers une liberté d’expression ou mascarade politique pour “oublier” les plumes arrêtées ?
Un bilan injustifiable
A l’heure actuelle, la Chine, pachyderme du communisme, est la plus grande prison du monde de journalistes : 33 journalistes détenus, et une cinquantaine d’internautes en cellule. Leur crime ? Leur métier, tout simplement
Pour étouffer les mécontentements et donner de la Chine une image sereine et paisible, les autorités traquent le moindre écrit, la moindre manifestation, le moindre militant qui irait à l’encontre de sa politique.
Derrière un décor outrageusement moderne et spectaculaire, les coulisses des JO font froid dans le dos, tout comme l’inaction des politiques. Aujourd’hui, la possibilité d’annuler les Jeux olympiques de Pékin reste un espoir pour certains, une utopie, faible, mais possible.
Cette initiative ne serait pas une première, mais les relations internationales entre la Chine et l’Occident risqueraient de devenir explosives. “Entre deux maux, il faut choisir le moindre”, dit le dicton. Parions pour une belle manifestation sportive, mais ne rêvons pas sur un futur plus clément pour la liberté d’expression dans l’Empire du Milieu. Ou quand les consensus politiques priment sur les libertés individuelles.
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