dimanche 25 mai 2008

L'amour maternel...

Fait d'héroïsme et de clémence, présent toujours au moindre appel,
Qui de nous peut dire où commence, où finit l'amour maternel ?
Il n'attend pas qu'on le mérite,
Il plane en deuil sur les ingrats ;
Lorsque le père déshérite,
La mère laisse ouverts ses bras ;
Son crédule dévouement reste
Quand les plus vrais nous ont menti,
Si téméraire et si modeste
Qu'il s'ignore et n'est pas senti.
Pour nous suivre il monte ou s'abîme,
A nos revers toujours égal,
Ou si profond ou si sublime
Que, sans maître, il est sans rival :
Est-il de retraite plus douce qu'un sein de mère,
Et quel abri recueille avec moins de secousse
Un coeur fragile endolori ?
Quel est l'ami qui sans colère
Se voit pour d’autres négligés ?
Qu'on méconnaît sans lui déplaire,
Si bon qu'il n'en soit affligé ?
Quel ami dans un précipice
Nous joint sans espoir de retour,
Et ne sent quelque sacrifice
Où la mère ne sent qu'amour ?
Lequel n'espère un avantage
Des échanges de l'amitié ?
Que de fois la mère partage et ne garde pas sa moitié !
Ô mère, unique Danaïde dont le zèle soit sans déclin,
Et qui, sans maudire le vide, y penche un grand coeur toujours plein !

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