samedi 10 mai 2008

Birmanie : la survie des sinistrés est en jeu...

NEW YORK (Nations unies) - Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon,
a de nouveau exhorté vendredi les autorités en Birmanie à laisser
entrer l'aide internationale aux sinistrés du cyclone Nargis,
avertissant que l'inaction pourrait être fatale aux survivants.
"Je les appelle fermement à faire tout leur possible pour faciliter cette aide (...),
c'est la survie même des personnes affectées qui est en jeu",
a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Atlanta (Georgie),
dans le sud des Etats-Unis.
"Si une action rapide n'est pas entreprise et des mesures de secours
rapidement mises en place, l'effet à moyen terme de cette tragédie
pourrait être vraiment catastrophique",
a insisté M. Ban lors de cette conférence de presse,
dont son service de presse a diffusé des extraits à New York.
Le pouvoir s’entête à garder à distance les pays occidentaux
et les ONG qui attendent aux frontières.
Le sort de dizaines de milliers de victimes du cyclone est en jeu.
Six jours après le passage du cyclone Nargis en Birmanie,
les témoignages se multiplient sur l’ampleur du désastre :
scènes de désolation et «tas de corps» gisant dans les zones sinistrées,
manque de plus en plus pressant des produits de première nécessité - l’eau,
la nourriture, les médicaments et les sanitaires.
Malgré la pression internationale croissante,
la junte birmane refuse d’ouvrir son territoire à l’aide internationale.
Pourtant, les organisations humanitaires soulignent l’urgence
d’entrer dans l’un des pays les plus fermés de la planète «avant qu’il ne soit trop tard» .
«On évalue à 5 000 km2 la superficie submergée. Au moins un million de personnes
ont besoin d’aide», a estimé hier un porte-parole onusien à Bangkok, Richard Horsey.
Le bilan du passage du cyclone Nargis au Myanmar pourrait très nettement
dépasser les 100.000 morts, en raison de la grande vulnérabilité des sinistrés,
a estimé vendredi l'ambassadeur de Grande-Bretagne dans ce pays.

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