Dans cette vie humaine où tout n'est que chimère,
Où chaque sentiment vif et beau se ternit,
Où le plus étroit nœud demain se désunit,
Où la douce amitié bientôt devient amère,
L'amour maternel n'est point chose éphémère,
II ne trompe jamais, et jamais ne finit.
Le vaisseau vole au port, l'oiseau vole à son nid,
Et le cœur de l'enfant vole au cœur de la mère.
Le doute affreux se glisse en chaque attachement ;
L'expérience est triste et cache un ver en elle ;
Si l'on aime beaucoup, l'on craint profondément.
Mais qui douta jamais de l'âme maternelle ?...
L'amour coule de source en ce grand sentiment,
Et la lèvre du fils boit à l'onde éternelle.
Recueil de poésies La famille - 1852.
Évariste Boulay-Paty(1804 - 1864).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire