mardi 5 avril 2011

La tendresse, échange quotidien...


Cette relation première entre la maman et son bébé est une façon de naître au monde l’un par l’autre. Elle permet aussi à l’enfant de construire sa pensée.

La douceur de l’accueil dont il est l’objet est une des premières choses qu’un bébé perçoit. Porté dans les bras, posé sur le cœur de sa maman, ces gestes tendres évoquent en lui des souvenirs perdus. De cette façon, il retrouve la situation d’apesanteur qu’il vivait in utero. De même, au sein de sa mère, il retrouve la chaleur et l’humidité de sa vie anténatale.

La tendresse d’une maman, prête à inventer une relation unique, se manifeste aussi par son attitude globale d’hyper-attention: l’oreille tendue, les yeux brillants… Cette émotion à fleur de peau, et en même temps pleine de retenue, est directement branchée sur celle de son bébé. Quand il rencontre cette tendresse authentique, le regard du bébé s’allume, comme une confirmation de “Chouette, j’arrive chez les humains !” Le tout-petit peut alors s’ouvrir à une dimension relationnelle, et la rencontre devient possible. De même, confiants et disponibles, mère et enfant libèrent leur esprit. Le bébé commence alors à élaborer sa pensée. Une maman qui a reçu de son bébé la confirmation de cette tendresse est capable de supporter des tas de choses de ce bébé-là ! Une aide précieuse pour développer ses talents d’intuition et de compréhension.

La tendresse d’un papa ne s’exprime pas de la même façon que celle d’une maman. Le père découvre vraiment son bébé quand il naît, il est dans le présent et dans l’avenir. Il imagine déjà ce qu’il voudrait faire avec lui plus tard. Comme ce papa que j’ai vu apporter à son fils, le lendemain de sa naissance, un ballon de foot ! C'est dans les actes ordinaires de la vie : lors des changes de couches, de la toilette, ou quand on lui donne à manger, que s’échange essentiellement la tendresse avec un tout-petit. Alors profitons de ces rencontres, qui ne sont pas que des problèmes techniques à résoudre !

Le 26 juin 2008 Maurice Titran et Marie-Hélène Gros

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