lundi 10 août 2009

"Le Courage d'une Mère"...


Comment vivre la fin de sa vie,
quand on n’a pas quarante ans et qu’on est mère de famille ?

L’automne dernier, Marie-Laure Picat apprend qu’elle est atteinte
d’un cancer fatal à court terme.
Sa première pensée est pour ses enfants : que deviendront-ils après sa mort ?
Résolue à assumer son rôle de mère jusqu’au bout,

elle choisit elle-même une famille d’accueil.
Aussitôt, elle se heurte à une fin de non-recevoir : non, ce n’est pas à elle
de décider du futur de ses enfants mais au juge, après sa mort.
Non, rien ne garantit que Julie, Thibault, Matthieu et Margot
seront élevés ensemble. Non, ils n’habiteront pas là où ils ont grandi.
Révoltée par l’aberration de la situation, Marie-Laure alerte les médias.

Alors, un extraordinaire mouvement de solidarité se met en place,
la presse relaye son message : le courage de cette jeune maman
émeut le pays et elle reçoit un soutien inespéré.
C’est pour laisser une trace que Marie-Laure a voulu écrire ce témoignage,

pour ses enfants d’abord et aussi pour montrer qu’il faut assouplir
le carcan administratif imposé aux familles dans la détresse.
Pour que son combat ne meure pas avec elle.

Marie-Laure Picat est morte. Se sachant condamnée par un cancer,

cette mère de famille s'était battue pour pouvoir choisir
avant sa mort une famille d'accueil pour ses quatre enfants.


Elle s'est éteinte à son domicile de Puiseaux (Loiret),
dimanche 09 septembre 2009 après-midi, à l'âge de 37 ans.
Les médecins n'avaient guère laissé d'espoir au-delà de février dernier.
Elle aura bénéficié de cinq mois de sursis.
Dans les dernières semaines de sa vie, Marie-Laure n'était plus aidée
que par des injections régulières de morphine.
Sa longue maladie dont l'issue ne faisait plus aucun doute
n'avait cependant pas réussi à entamer son humeur.

"J'ai fait ce qu'il fallait faire', disait cette maman qui se savait condamnée
à très court terme par un cancer généralisé", rappelle dans un communiqué Oh! Editions,
qui avait publié son témoignage "Le courage d'une mère".
Marie-Laure Picat a lutté pour permettre à ses quatre jeunes enfants de vivre

après son départ auprès de la famille qu'elle leur avait choisie
et être ainsi certaine qu'ils continueraient d'être entourés d'affection et de tendresse.
Ses enfants, âgés alors de 2, 5, 8 et 11 ans, allaient pouvoir

rejoindre une maison dans la commune de Puiseaux.
"Ils ne changeront pas d'école, ils garderont leur copains
et seront proches de leurs parrains et marraines", ajoutait la maman,
qui avait médiatisé son histoire pour obtenir gain de cause.


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