Il est des mots dont les baisers
Nous font penser qu’ils ont des lèvres,
Ces mots sont d’amour, ou d’espoir,
Nous font penser qu’ils ont des lèvres,
Ces mots sont d’amour, ou d’espoir,
D’immense amour, d’espoir sans trêve.
Ces mots sont nus et ils embrassent
Ces mots sont nus et ils embrassent
Lorsque la nuit perd son visage,
Ces mots sont nus et se refusent
Aux murs de ta déconvenue.
Des mots soudain hauts en couleur
Des mots soudain hauts en couleur
Au milieu d’autres sans saveur,
Des mots épées, inespérés
Tels la poésie ou l’amour.
Voilà le nom de qui l’on aime
Voilà le nom de qui l’on aime
Lettre à lettre tout dévoilé
Sur un bout de marbre distrait,
Ou de papier abandonné.
Ce sont des mots qui nous transportent
Ce sont des mots qui nous transportent
Là où la nuit est la plus forte,
Jusqu’au silence des amants
Qui s’étreignent contre la mort.
Alexandre O'Neill
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