samedi 23 juillet 2011

L'espoir luit comme...


L’espoir luit comme un brin de paille dans l’étable.
Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou ?
Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou.
Que ne t’endormais-tu, le coude sur la table ?

Pauvre âme pâle, au moins cette eau du puits glacé,
Bois-la. Puis dors après. Allons, tu vois, je reste,
Et je dorloterai les rêves de ta sieste,
Et tu chantonneras comme un enfant bercé.

Midi sonne. De grâce, éloignez-vous, madame.
Il dort. C’est étonnant comme les pas de femme
Résonnent au cerveau des pauvres malheureux.

Midi sonne. J’ai fait arroser dans la chambre.
Va, dors ! L’espoir luit comme un caillou dans un creux.
Ah ! quand refleuriront les roses de septembre !

Paul Verlaine, Sagesse (1881)

Vérité éphémère...

Ta créativité est ton essence
Même si tu ne le sais pas
Pour ce que tu fais, tes proches te flattent
Des fois ils te rabaissent, des fois c’est l’indifférence
Tu comprends, mais tu ne les comprends pas
Leur objectivité est-elle ternie par amour, amitié, jalousie ?
Tu te dis que ce n’est pas de leur faute
Tu as surement raison
Mais toi, tu cherches la vérité
Ces sages autour ne t’aident guère
Et la vérité ne vient pas de toi tout seul
Pourtant tu as de la chance
Des autres te regardent aussi
Et ceux-là tu ne les connais pas

Jules Delavigne - Conclusions (2008)

Dit de la force de l'amour...


Entre tous mes tourments entre la mort et moi
Entre mon désespoir et la raison de vivre
Il y a l’injustice et ce malheur des hommes
Que je ne peux admettre il y a ma colère

Il y a les maquis couleur de sang d’Espagne
Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce
Le pain le sang le ciel et le droit à l’espoir
Pour tous les innocents qui haïssent le mal

La lumière toujours est tout près de s’éteindre
La vie toujours s’apprête à devenir fumier
Mais le printemps renaît qui n’en a pas fini
Un bourgeon sort du noir et la chaleur s’installe

Et la chaleur aura raison des égoïstes
Leurs sens atrophiés n’y résisteront pas
J’entends le feu parler en riant de tiédeur
J’entends un homme dire qu’il n’a pas souffert

Toi qui fus de ma chair la conscience sensible
Toi que j’aime à jamais toi qui m’as inventé
Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d’être libre et je te continue.

Paul Eluard

samedi 16 juillet 2011

L'Homme...


Jeté par le hasard sur un vieux globe infime,
A l’abandon, perdu comme en un océan,
Je surnage un moment et flotte à fleur d’abîme,
Épave du néant.
Et pourtant, c’est à moi,
quand sur des mers sans rive
Un naufrage éternel semblait me menacer,
Qu’une voix a crié du fond de l’Être :
« Arrive ! Je t’attends pour penser. »
L’Inconscience encor sur la nature entière
Étendait tristement son voile épais et lourd.
J’apparus ; aussitôt à travers la matière
L’Esprit se faisait jour.
Secouant ma torpeur et tout étonné d’être,
J’ai surmonté mon trouble et mon premier émoi.
Plongé dans le grand Tout, j’ai su m’y reconnaître ;
Je m’affirme et dis : « Moi ! »

Louise Ackermann

Quand les hommes vivront d'amour...


Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts mon frère

Quand les hommes vivront d'amour
Ce sera la paix sur la Terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous nous serons morts mon frère
Dans la grande chaîne de la vie
Où il fallait que nous passions
Où il fallait que nous soyons
Nous aurons eu la mauvaise partie

Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts mon frère

Mais quand les hommes vivront d'amour
Qu'il n'y aura plus de misère
Peut-être penseront-ils un jour
À nous qui serons morts mon frère
Nous qui aurons aux mauvais jours
Dans la haine et puis dans la guerre
Cherché la paix, cherché l'amour
Qu'ils connaîtront alors mon frère
Dans la grande chaîne de la vie
Pour qu'il y ait un meilleur temps
Il faut toujours quelques perdants
De la sagesse ici bas c'est le prix

Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts mon frère

Raymond Lévesque

La citation du jour...


samedi 2 juillet 2011

VIVRE ? VIVRE ! QUE VAUT LA VIE ?


La vie, l'existence est très précieuse
Même si elle n'est pas toujours gracieuse
Un jour où l'autre, c'est sûr, le bonheur revient
D'attendre patiemment, confiant, il le vaut bien

Il est bien vrai, que certains jours, nous en doutons
Elle semble disposée à donner du bâton
Tout ce que nous entreprenons semble échouer
Le bonheur donne l'impression de nous rabrouer

Mais heureusement, par d'autres nombreux moments
Elle éclaire, nos longues journées, bien joliment
D'instants précieux, de joies intenses elle nous comble
Laissant d'allégresse, notre coeur archicomble

D'une seule voix proclamons, chantons, vive la vie
Apprécions ces doux moments là avec envie
De ces instants heureux, soyons en assouvis
Et notre temps ici bas, vivons le ravis.

Le bonheur...


Le bonheur est tout autour...
Le bonheur est libre de tout attache,
Il ne dépend pas de l'approbation des autres.

Le bonheur naît de la certitude de savoir
Que l'on emprunte la route qui nous était destinée.

Le bonheur, c'est de ne pas craindre,
Les événements au tournant de la route,
Et de savoir que quoiqu'il arrive vous vous en sortirez.

Le bonheur naît quand on ignore la critique,
Et que notre coeur dicte nos gestes et nos actes.

Il fleurit là où les joies sont partagées...
Et où on a quelqu'un avec qui grandir et évoluer..

Le bonheur prend toutes ces formes,
Il est simple et illusoire à la fois.
Le bonheur, c'est apprécier ce que la vie nous a donné.