mercredi 7 avril 2010

Petits Bonheurs...


Le matin, prendre un café,
Paresser dans mon bain,
Mettre un déshabillé
De dentelle et de satin,
Laisser passer les heures,
Ce sont des petits bonheurs.

Mes bras autour de ton cou,
Comme un collier de tendresse,
Tes mains qui me caressent,
À en faire des jaloux,
Tu me couvres de baisers,
Mes bonheurs de la journée!

Une jolie fleur toute menue
Cachée dans un sentier perdu,
Ce soir va venir égayer
Ma table, pour le souper.
Il faut savoir qu'une fleur,
C'est aussi un petit bonheur…

Un bon livre que je relis
Jusque tard dans la nuit;
Un appel de mon enfant
Qui demande sa maman;
Combien chers à mon cœur,
Que ces petits bonheurs!

Il faut que je sache profiter
De ces moments privilégiés.
Toutes ces petites choses réunies
Je les aime, je vous le dis!
J'oublie mes peines et mes peurs,
En cultivant ces petits bonheurs.

Terry – 2005

lundi 5 avril 2010

Il n'est qu'un temps...


Il n'est qu'un temps
Souviens toi de cela
Il n'est qu'un temps
C'est le présent
Qui se souviendra en avril

Alors que le chaud soleil brille
De l'hiver et de ses misères
Du gel, de la neige dernière?
Papillon maintenant léger
De la chenille a oublié,
Les moments combien éprouvants
Où, lourd, il était rampant.
Les amants enfin réunis
Après des peines infinies
N'oublient-ils pas tous leurs tourments
Dans l'éternité de l'instant?
Quand mon âme enfin libérée
Habitera l'éternité
Se souviendra-t-elle, peinée
De ses liens enfin brisés?
Quand je gémis à en mourir
Sur le passé, sur l'avenir
C'est que j'oublie qu'il n'est qu'un temps
Et que ce temps, c'est le présent
Il n'est qu'un temps
Souviens toi de cela
Il n'est qu'un temps
C'est le présent.

Auteur inconnu

La lueur d'un printemps nouveau...

C’est le temps de l’éveil
Et sous le regard du soleil
Qui se fait cajoleur
Madame Nature se lève en douceur
Terminant sa toilette
Sous les caresses de quelques gouttelettes.
Au milieu d’une touffe d’herbe
Devinez qui fait sa superbe
C’est mademoiselle Narcisse
Qui aimerait qu’on l’applaudisse
Se disant qu’en cette heure
Elle était la reine des fleurs.
Dans un petit taillis
Entendez vous ce gazouillis
C’est un couple de mésanges
L’honorant de louanges.
Alors j’ai su qu’était venu le temps
De l’arrivée du printemps
Quand dans ciel couleur pastel
J’ai vu passer une hirondelle.

Les mots de Jicé

Oeufs de Pâques...


Voici venir Pâques fleuries,
Et devant les confiseries
Les petits vagabonds s'arrêtent, envieux.
Ils lèchent leurs lèvres de rose
Tout en contemplant quelque chose
Qui met de la flamme à leurs yeux.

Leurs regards avides attaquent
Les magnifiques œufs de Pâques
Qui trônent, orgueilleux, dans les grands magasins,
Magnifiques, fermes et lisses,
Et que regardent en coulisse
Les poissons d'avril, leurs voisins.

Les uns sont blancs comme la neige.
Des copeaux soyeux les protègent.
Leurs flancs sont faits de sucre. Et l'on voit, à côté,
D'autres, montrant sur leurs flancs sombres
De chocolat brillant dans l'ombre,
De tout petits anges sculptés.

Les uns sont petits et graciles,
Il semble qu'il serait facile
D'en croquer plus d'un à la fois ;
Et d'autres, prenant bien leurs aises,
Unis, simples, pansus, obèses,
S'étalent comme des bourgeois.

Tous sont noués de faveurs roses.
On sent que mille bonnes choses
Logent dans leurs flancs spacieux
L'estomac et la poche vides,
Les pauvres petits, l'œil avide,
Semblent les savourer des yeux.

Marcel PAGNOL